lundi 21 novembre 2011

Anniversaire du blocage Bigard : « retour sur investissement » pour les éleveurs !

Il y a un an les éleveurs bloquaient neuf des principaux sites du groupe Bigard. Une démonstration de force réussie grâce à la mobilisation du réseau des sections bovines des FDSEA-UDSEA. Mais une sortie de manifestation qui en a laissé plus d’un interrogatif ou parfois amer. Qu’avions nous obtenu ? N’avions-nous pas levé les barrages trop tôt ? Depuis novembre dernier, les choses ont pourtant changé, et la « feuille de route » définie à l’époque mérite que l’on s’y arrête pour établir son bilan.
Rappelons tout d’abord qu’il ne pouvait être question de négocier ou fixer un prix. Ce type d’accord est prohibé, quel qu’en soit le cadre. Mais la stratégie portée par la FNB visait à restaurer un meilleur équilibre économique en faveur des éleveurs, et obtenir des mesures qui favorisent la progression des prix progressivement. Une dynamique indispensable quand les coûts de production avaient  progressé de plus de 60 par kg carcasse en moyenne !
Emblématique de ce dossier : la priorité « export sur pays tiers » ! On lui doit une bonne part de la progression des cours constatée aujourd’hui. Par rapport à l’an dernier, le prix des jeunes bovins a augmenté de 65 à 70 cts par kg carcasse, les femelles allaitantes de 25 à 35 cts, la moyenne de l’ensemble des bovins de plus de 40 cts. Si la FNB et l’ensemble du réseau n’avaient pas porté la demande export avec acharnement, où en serions-nous aujourd’hui ? Bigard et quelques autres n’auraient-ils pas tout fait pour empêcher ces flux (+20 % en viande, + 16 % en bovins vifs) et pour en minimiser l’effet-levier sur tous les prix du marché intérieur ?
En parallèle, l’engagement a été pris par la distribution de mettre en avant la viande française et redynamiser VBF. Constatons que les volumes importés en France ont chuté de 11 % par rapport à l’an passé.
Mais d’autres mesures de fond faisaient partie du « paquet » négocié dans le cadre de la « feuille de route » fixée sous l’égide du Ministre, sur base des orientations de la FNB. La plupart vise une plus grande transparence et un meilleur équilibre du rapport économique dans la filière :
Retenons enfin, au-delà des mesures concrètes, que notre action de l’an passé a marqué l’expression d’une révolte des éleveurs, qui n’en peuvent plus d’être la variable d’ajustement de la filière. Il y a eu un temps pour le dialogue, il a fallu un temps pour le « bras de fer » avec le principal groupe industriel français.
La force de notre réseau syndical a permis de se faire entendre et de contrer la pression incessante de ses entreprises. Et le travail continue, chaque jour. C’est un combat permanent dans lequel les éleveurs sont engagés. Certes, rien n’est jamais acquis, il faudra compter également avec les aléas des marchés qui créeront à coup sûr ici où là des revers. Mais le cap est donné et il sera maintenu : la mobilisation active des éleveurs pour un juste prix de leur production.

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